Chapitre 1
La Confrérie a été fondée en l’an 200 du calendrier de Ligisya, par un elfe du nom de Optiosmaly le Magnifique : premier Confrère et premier Vénérable mais aussi second Roi des elfes. Elle a été fondée pour éviter les guerres entre mages et les réunir. Au début, la Confrérie ne s’occupait que des travaux minimes : les travaux matériels – comme l’entretien des routes, des bâtiments – et les travaux sociaux – comme les émeutes. Puis, la confrérie a pris du pouvoir et s’occupe maintenant de travaux bien plus importants. Elle empiète même parfois sur le pouvoir des monarques. Elle est maintenant aussi puissante que le plus grand des rois…
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La Confrérie est organisée : le membre le plus puissant est le Vénérable qui est assisté par deux Commandeurs, puis viennent les autres Confrères. Le Vénérable est choisi par vote sur des critères bien précis : sa puissance mais aussi son intelligence et sa capacité à diriger les différents Confrères. Il est élu jusqu’à sa mort. Les deux Commandeurs sont choisis par le Vénérable définitivement – c’est à dire jusqu’à sa mort - et conseillent le Vénérable. Celui-ci peut leur confier des tâches qu’il choisit lui-même. Le nombre de Confrères ne doit pas dépasser 25 élus pour une raison inconnue. Ils représentent tout les peuples de l’Ilinaya : loup-garous, elfes, humains, nains et centaures. Ils sont choisis selon des critères bien précis. Un Confrère peut être exclu sur la demande du Vénérable et de ses Commandeurs. Une Assemblée unique se réunit alors et décide par vote l’exclusion ou non de ce Confrère. Les Confrères reçoivent à leur entrée une épée ou une arme de leur choix et un objet magique très puissant mais inconnu : personne n’en a jamais vu un et les Confrères sont chargés de tenir le secret sur ce mystérieux objets… Ces objets rendent l’espérance de vie des Confrères bien plus longues que la moyenne, même de celle des elfes. L’espérance de vie maximale peut aller jusqu’à 1500 ans.
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La Confrérie n’a jamais connu de guerre. Aussi, elle n’est pas préparée à une éventuelle guerre : aucune fortification ou système de défense. Même le siège de la Confrérie n’est pas préparé : sa seule défense est son isolement dans la foret de Hilios. Etrangement, les Confrères n’ont jamais rien fait pour arranger cela. Le seul qui aurait apparemment voulu changer les choses était le Vénérable Firinulay mais il a été contredit par ses Commandeurs. Il n’a pas choisi d’affirmer ses convictions et son projet est resté sans suite.
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La Confrérie tient des comptes très précis de la vie du pays : économie, roi et reine, faune, flore ou fait divers sont consignés dans des grimoires et rangés dans la bibliothèque de la Confrérie. Ce sont les Confrères qui tiennent ses comptes, notamment le Scribe qui est lui aussi choisi par le Vénérable.
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A chaque fois gue le Vénérable le souhaite, une Assemblée réunissant tout les Confrères se réunit et débat sur le ou les sujets(s) proposé(s) par le Vénérable.
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Chroniques et Légendes de l’Ilinaya
Elenaro, le Scribe,
Confrère et Scribe
(458 - 952)
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Saison du Renouveau de l’An 1225
Deux silhouettes encapuchonnées marchaient rapidement et avec grâce dans la sombre forêt d’Hilios. Ils marchaient trop rapidement pour des hommes : c’étaient des elfes.
Le premier s’appelait Vitalanën. C’était le Vénérable de la Confrérie. Il était surnommé le Sage Rebellé car il s’était révolté héroïquement contre l’esclavage et toutes formes de torture mais aussi car il croyait en ses convictions et avait souvent haussé le ton pour pouvoir les appliquer. Ses décisions étaient sages, aussi, on ne pouvait pas le traiter de tyran.Vitalanën était agile et arrivait à se mouvoir dans des positions que peu de gens arrivaient à reproduire. Quand il combattait, il pouvait se déplacer à une vitesse inhumaine et peu d'elfes arrivaient à le battre à la course
Il était beau et resplendissaitd'une lueur pâle, comme le halo de la Lune. Son teint pâle augmentait encore cette impression lunaire. Ses chouveux, eux, étaient noirs comme le charbon. Ils étaient mi-longs et ils ondulaient au vent. Son nez, étai droit et fin, comme ses sourcils qui suoivaient églement le contour de ses yeux. Les traits de son visage étaient très fins, on pouvait reconnaitre son visage entre milles. Sa démarche et ses mouvemens étaient élégants, souples, particuliers, uniques. C'était le démarche des grands Rois.
Intellectuellement, Vitalanën rivalisait avec les plus grands esprits du Royaume elfique. Sa pensée noire était pessimiste envers le monde et l'existence. Mélancolique, il craignait la Mort. Vitalanën vivait dans la tristesse, ou, en tout cas, pas dans le bonheur. Peu interessé par l'amour, il était néanmoins un des eres les plus courtois et élégant au monde.
L'elfe portait un heaume de couleur noir. Mais, d'une façon étrange, il semblait luire. Le heaume était élancé vers l'arriere, ainsi que le heaume lui-même qui finissait en une pointe. Le heaume épousait les contours des machoires et suivait les contours du visage jusqu'au centre du front. A cet endroit, il plongeait pour arriver vers le haut du nez. Vitalanën avait également l'habitude de porter une écharpe noire qui voliat derrière lui. Le Sage Rebellé portait une armure finement ouvragée et légère, où étaient gravées des vagues, des feuilles, des lignes stylisées. Une cape de couleur noire ondulait derrière lui. Les armoiries de Vitalanën était présentes sur son casque, son plastron et sur ses épées. Elles représentaient un cadre en forme de losange à fond grenat. On pouvait observer un sablier noir à l'interieur duquel s'écoulait une eau noire. Derrière ce sablier, un astre gris à son firmamaent. Autour, étaient dispersées étoiles blanches.. A sa hanche, pendaient ses deux épées. Pour la première, c’était la très célèbre Vidaylo – ce qui voulait dire Mort Blanche. La lame était blanche et parsemée de légères striures noires. A sa base était gravé le nom de l’épée en runes. La garde était noire également tandis que la poignée était blanche. Le pommeau était noir et une pierre précieuse blanche y était sertie. Son fourreau était noir avec le nom de l’épée gravé dessus en lettre blanche. On pouvait y lire une phrase très célèbre dans l’Ilinaya : « Mort Blanche n’abandonne jamais sa proie ». Elle était aussi belle que sobre. L’épée ressemblait à une épée bâtarde. Chaque épée de Confrère contenait un pouvoir qui une fois utilisée, devait être rechargé en énergie. Le pouvoir de Vidaylo était de libérer une énergie pouvant détruire une armée entière. Pour la seconde, c’était l’Epée de la Mort, la plus puissante épée de tout l’Ilinaya. Son nom en langage elfique était Vedylay. Cette épée était une épée bâtarde à double tranchant. L’épée était aussi rapide que la foudre, plus aiguisé qu’un rasoir, plus équilibré que n’importe quelle épée, plus précise que les carreaux d’une arbalète, plus légère qu’une plume. La lame était faite en Onyx et protégé par un sort de protection qui la rendait indestructible. La garde était noire et des runes blanches y étaient gravées. Elle donnait à l’épée un pouvoir magique incroyable. La poignée était noir comme l’ébène et solide comme l’acier. Le pommeau était rond et une pierre précieuse – de l’onyx ou du jais - y était sertie. Le fourreau était noir et magnifiquement sculpté.
Le second elfe s’appelait Idanya. C’était un des Commandeurs de Vitalanën. Il était moins grand que Vitalanën et son teint était plus hâlé. Il était très fidèle, loyal et il vénérait Vitalanën comme un Dieu. Il était capable de mourir pour son Vénérable s’il pensait sa décision juste et sage. Il ne doutait jamais en lui-même. Il avait lui aussi une sacoche où étaient stockés les mêmes objets que Vitalanën. Idanya possédait aussi une épée. Elle était rouge et plus stylisée que Vidaylo mais elle était également très belle. Elle s’appelait Batyra – ce qui signifiait Sang Ennemi. La lame était de couleur rouge et toutes les parties de l’épée étaient dans les dominantes de cette même couleur. Le pouvoir de l’épée était de soigner toutes les maladies et toutes les blessures d’une personne que Idanya choisissait. Il ne pouvait néanmoins pas ressusciter la personne choisie.
Les deux elfes se connaissaient depuis leur enfance et ils étaient très proches. Ils étaient en pleine discussion au sujet d’un autre confrère : Minabi. Les deux elfes se rapprochaient de leur destination car ils ralentissaient la cadence de leur pas. Elle restait néanmoins rapide.
Au détour d’un arbre, ils virent une magnifique bâtisse en marbre blanc qui s’envolait vers les cieux : c’était le siège de la confrérie. L’édifice s’élançait vers les quatre points cardinaux et une coupole en verre couvrait une cour intérieure. Au centre de cette cour, partait une tour magnifique qui semblait s’enrouler sur elle-même. Elle traversait la coupole et devait servir de tour de guet. A chaque pointe du bâtiment, une tour était construite et elles étaient reliées entre elles par des ponts magnifiquement sculptés. A l’intérieur de la coupole, un petit ruisseau serpentait entre les différentes sculptures de la cour mais ce court d’eau était invisible de l’extérieur. Le bâtiment était magnifique.
Les deux elfes effectuèrent la distance qui les séparaient du siège de la caste et pénétrèrent dans l’édifice. Ils rencontrèrent un Confrère. C’était le seul loup-garou de la Confrérie et le second Commandeur. Il s’appelait Farnirk. Il était très vieux, aussi, aucun Confrère n’osait le contredire. Il était toujours sérieux mais il n’avait pas beaucoup d’humour. Personne ne connaissait ses vraies intentions mais Vitalanën croyait en lui plus qu’en n’importe qui excepté Idanya. Il était grand et très maigre. Il possédait une démarche noble et ses pas altiers semblaient voler à quelques centimètres du sol. Il était plus homme que loup mais il avait quelque chose de sauvage dans son expression. La légende disait que, sous sa forme animale, il se déchaînait et devenait une véritable machine à tuer. Il était vêtu d’une tunique en peau de loup. Et, en bandoulière dans son dos, était accrochée sa grande épée : Hirkrik. Hirkrik signifiait Meute sauvage. Elle avait la couleur des loups : blanche dans les plus belles heures du jour et noire dans les heures les plus sombres de la nuit. Elle était plus longue que la moyenne et très effilée. Son fourreau était en poil de bête. Farnirk leur dit :
« Vous allez à l’Assemblée, Vénérable ?
- Oui, Farnirk. J’annoncerai quelque chose d’important. »
Les deux elfes et le loup-garou s’engagèrent dans un couloir dont le sol était décoré de mosaïques représentant deux armées en train de se battre devant une cité en flammes. Après quelques pas, ils débouchèrent dans la cour centrale. La cour était circulaire et des gradins étaient positionnés sur tout le périmètre de la cour. Une estrade était positionnée au pied de la tour, au-dessus du ruisseau. Idanya, Farnirk et Vitalanën se dirigèrent vers l’estrade et y montèrent. Puis, un à un, les autres Confrères allèrent s’installer dans les gradins. Quand tout le monde fut installé et silencieux, Vitalanën prit la parole d’une voix sonore :
« Avant de vous dire pourquoi nous sommes ici aujourd’hui, je vais vous lire une demande que nous a faite la reine des elfes :
Chers Confrères
Je vous prie de bien vous rendre à Gniursu, une petite ville au Nord de la capitale et de calmer la population qui réclame plus de terre : je ne peux accéder à leur demande.
Je suis désolée de vous confier une tâche aussi ingrate mais je ne peux rien faire pour calmer les villageois. J’espère sincèrement que vos talents de diplomate arriveront à calmer la situation.
La reine des elfes, Yuyoli
Nous ne pouvons évidemment pas refuser cette tâche, aussi je demande à un Confrère de se rendre à Gniursu pour améliorer la situation. Faolinios, voudrais-tu t’en charger ? Je sais que tes talents de diplomate sont connus dans tout le pays !
- Mais bien sûr, Vénérable, je m’en charge. »
Un homme s’était levé. Ou plutôt un centaure. C’était le dénommé Faolinios. La partie humaine de son corps était musclée et il avait une longue barbe qui descendait jusqu’à son torse. La partie cheval de son corps était de couleur blanche avec des poils courts. Il était connu dans tout l’Ilinaya pour sa grande diplomatie. Il était également très vaniteux et avait un sale caractère. Il était facilement manipulable. Vitalanën et les autres Confrères n’avaient pas vraiment confiance en lui mais ses talents de diplomate et d’archer étaient sans égale en Ilinaya. Il ne possédait pas d’épée mais un très bel arc stylisé. Faolinios trouvait que les épées étaient des armes barbares et préféraient les armes nobles selon ses dires.
Vitalanën reprit la parole :
« Merci pour ton dévouement, Faolinios. Tu partiras demain. J’arrive enfin au sujet principal de l’Assemblée réunie aujourd’hui. Comme vous le savez, nous sommes vingt-quatre Confrères. Je pense qu’il faudrait recruter un nouveau Confrère.
- Mais pourquoi ? S’écria un Confrère dans la salle.
- Je ne sais pas, j’ai un pressentiment…
- Vitalanën a peut-être raison, répondit Farnirk. Etre vingt-cinq ne nous est pas arrivés depuis plus de cent ans et cette année là, l’économie avait été très florissante, il n’y avait pas eu d’émeute et notre pouvoir n’avait pas été remis en cause. Vingt-cinq Confrères à quelque chose de magique…
- Nous allons voter si vous n’êtes pas d’accord, proposa Vitalanën. »
La décision fut votée, et, à une voie de différence, la proposition de Vitalanën fut acceptée. Vitalanën reprit une dernière fois la parole :
« La décision a été votée. Faolinios, tu partiras demain, avec moi, Idanya et Farnirk pour trouver un dernier Confrère et calmer la population par la même occasion. »
Après l’Assemblée, Idanya et Farnirk demandèrent à Vitalanën des explications sur cette mystérieuse proposition. Vitalanën leur répondit qu’ils devaient le voir dans son bureau le soir-même. Idanya et Farnirk acquiescèrent.
Vitalanën sortit de la cour et alla dans la bibliothèque : l’endroit qu’il affectionnait tant. Elle était immense et de nombreux livres y étaient stockés. C’était un endroit sombre, sobre mais chaleureux. Il se plongea dans des livres lu et relu et ne vit pas que le temps passait.
Quand il releva la tête de son livre, il fut très surpris par l’heure tardive. Il se souvint du rendez-vous avec Idanya et Farnirk et fonça à son bureau. Heureusement, il n’était pas en retard. Son bureau était une pièce carré, très sobre, avec un bureau et la chaise bien rangée contre, deux fauteuils et une étagère remplie de livres, de potions, de flèches. Il y avait également un coffre qui contenait son arc et son armure. Il y avait également son bouclier. Le bouclier de Girtaya. Vitalanën avait trouvé ce bouclier dans les ruines d’un château. Le bouclier était de forme semi-elliptique. Dessus, on pouvait observer les armories de Vitalanën : un squelette encapuchonné entouré d’un phénix et au dessus de la tête de celui-ci, un sablier. Il possédait le pouvoir de détourner les flèches. Il était de plus indestructible. Il y avait aussi, dans une petite bourse en cuir, un anneau. C’était l’anneau de Voltyra. Vitalanën avait trouvé cet anneau dans une tour appartenant à des nains corrompus. L’anneau était fin, de couleur blanche, et des sculptures y étaient gravées. Cet anneau avait pouvoir de rendre son porteur invisible. Une porte menait à sa chambre.
Peu de temps après, des coups retentirent sur la porte. Vitalanën alla ouvrir et Idanya et Farnirk entrèrent. Vitalanën leur dit :
« Bonsoir.
- Bonsoir, lui répondirent Idanya et Farnirk. »
Les deux elfes prirent place dans les fauteuils et Vitalanën s’assit sur la chaise, derrière le bureau. Vitalanën s’empressa de commencer la discussion :
« Je vais vous expliquer les raisons de ma requête : J’ai vu récemment dans un livre que je n’avais jamais vu jusqu’à maintenant une étrange prophétie qui disait que 1000 ans après la création de la Caste – c’est à dire maintenant, la Confrérie aurait 24 Confrères. Il faudrait alors recruter 1 dernier Confrère et des moments sans précédent marqueront l’histoire de l’Ilinaya. Voilà l’origine de ma requête.
- Mais quel est ce livre ? Demanda Idanya
- Celui-ci. »
Vitalanën sortit un livre d’un tiroir de son bureau. Il s’appelait Prophéties de l’Ilinaya. Il était écrit par Bordurk le Prophète. C’était un livre avec une couverture de cuir et il était magnifiquement relié. Farnirk prit la parole :
« Je n’ai jamais vu ce livre à la bibliothèque et je ne connais pas cet auteur !
- Oui, moi aussi, répondit Vitalanën. Et pourtant j’ai lu tous les livres de la bibliothèque. Je ne connais pas non plu cet auteur… Le plus étrange, c’est qu’il n’y a pas que cette prophétie dans le livre, et toutes celles présente avant celle-ci se sont réalisées. Elles ne sont pas forcément heureuses et elles ne sont pas forcément funestes, continua Vitalanën
- C’est étrange tout ça… Et tu crois en ce livre, Vitalanën ? Répondit Idyana.
- Oui, comme je l’ai dit tout à l’heure, j’ai un pressentiment. Par contre, je ne sais pas s’il est bon ou mauvais… En plus, comme tu l’as dit tout à l’heure, être vingt-cinq ne nous ait pas arrivés depuis longtemps et cette année avait été très prolifique. Je sais que vous n’êtes pas habitués à ce genre de situation mais vous devez me croire, rétorqua Vitalanën
- Alors nous croirons dans ce livre, Vénérable. Mais tu devrais faire attention, Vitalanën. Tu es apprécié dans tout le pays pour tes décisions mais cette confiance n’est pas sans limite, observa Farnirk.
- Oui, tu as raison, Farnirk. J’y penserai… Je vous demande juste de ne parler à personne de cette discussion. Elle doit rester secrète, répondit l’intéressé.
- Elle le restera, jurèrent Idanya et Farnirk. »
Les trois elfes continuèrent de parler de choses moins importantes jusqu’à une heure très tardive, puis, le loup-garou et les elfes allèrent se coucher. Vitalanën, Idanya et Farnirk firent une nuit sans rêve.
***
Le lendemain matin, avant le levée du jour, Vitalanën se réveilla et ne mangea pas. Il prit sa sacoche, ses épées, le Bouclier de Girtaya et l’Anneau de Voltyra, l’objet magique ne le quittant jamais, sa ceinture, sa cotte de maille, ses gantelets et son heaume. Il descendit ensuite les escaliers en marbre qui descendait de son bureau et alla directement à l’étable chercher son cheval. Son cheval était noir comme le charbon. Il le monta. Il ressemblait à cause de ses habits noirs et de la couleur de son cheval à une ombre tout droit sorti des ténèbres. Il sorti du siège de la Confrérie par un couloir très large et très haut pour permettre aux cavaliers de sortir sur leur chevaux. Vitalanën était évidemment le premier prêt. Aussi, il attendit longtemps dehors, la brise matinale lui décoiffant les cheveux et Vitalanën profitant de ce moment pour penser à son passé désormais très loin derrière lui.
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Après, les autres Confrères arrivèrent. Le cheval de Farnirk était brun, celui de Idanya était blanc. Faolinios n’en avait évidemment pas, étant un centaure. Il arriverait néanmoins à soutenir l’allure des chevaux. La petite troupe partit tout de suite, sans aucun mot. Le trajet ne se fit sans aucun bruit excepté celui des chevaux.