Chapitre  2

 

 

 

            L’Ilinaya est une contrée où règnent plusieurs espèces. Ces espèces sont les elfes, les nains, les loups-garous, les centaures et les humains.

         (…)

Le territoire des elfes se situe à l’Est, sur le littoral. La capitale de ce royaume est Utorpol. Le royaume des elfes est réputé pour être lumineux, sauvage et les villes sont construites dans un style elfique très prononcés. Le fleuve Girokiry passe dans toutes les grandes villes elfiques et les constructions s’adaptent à ce fleuve : les bâtiments s’élancent avec grâce vers le ciel tout en donnant l’impression d’une construction solide. Les elfes se regroupent dans des villes comme Linuaryo, Polyniamo, Gyritory et Furkaniro.

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Le territoire des nains se situe au Sud. Il borde la mer du Sud. Le territoire nain est très montagneux. Les nains aiment vivre dans des grottes, des cavernes ou même dans les montagnes. Aussi, les regroupements de nains sont très peu fréquents sauf à la capitale qui se situe dans un montagne gigantesque : Atirurkr. Les nains vénèrent la lettre « k » : la plupart de leur villes – comme Kartkurkt, Trakkurt, Jikrt, etc. - possèdent un « k » dans le nom de ces villes.

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Le royaume des loups-garous se situe à l’Ouest. Il est principalement constitué de forêt et les rares villes sont très peu peuplées. A noter que les loups-garous choisissent eux-mêmes la forme qu’ils adoptent – humaine ou animale – et ils choisissent souvent la forme animale, d’où la faible concentration des loups-garous dans les villes. La capitale de ce royaume se nomme Lousess.

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Le royaume des centaures se situe au Nord. Les centaures sont très imbus d’eux-mêmes. Ainsi, toutes leurs villes ou presque ont le mot ou racine « centaure » dans leurs noms. Ces villes se nomment Centauria, – qui est la capitale – Centauriville, Centauris, etc.

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Le territoire des humains de situe au centre de l’Ilinaya. Les villes sont diversifiées et la population se regroupe dans des campagnes. La capitale est Humanisa et les villes principales sont Turino, Parisossi, Manchostar.

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L’Ilinaya possède également un territoire neutre qui n’appartient à personne. C’est là que ce situe le siège de la Confrèrie. Des tensions et des disputes sont très fréquentes pour la possession de ces terres.

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Les montagnes principales de l’Ilinaya sont le mont Furtyry dans le royaume des elfes, les monts Artrurk, Ortrurk, et Irtrurk dans le royaume des nains, le pic Hitoscar dans le royaume des loups-garous, le mont Banni dans le territoire des humains et le mont Centaure dans le royaume des centaures. Une chaîne de montagnes très importante se situe à la frontière du royaume des loups-garous et du territoire neutre. Cette chaîne de montagnes s’appelle Les Monts Brumeux ou Monts de l’Oubli selon les peuples.

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Les fleuves importants de l’Ilinaya sont le Girokiry, le Irosi, le Urturkurktertk, le Centauron et le Gtuyrt.

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Les îles sont très nombreuses autour de l’Ilinaya mais elles sont inexplorées. Il est donc impossible de savoir si elles sont peuplées ou non.

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Géographie de l’Ilinaya

Jirtori, le Géographe

Elfe et géographe au service du 9ème roi des Elfes

(985-1271)

 

 

 

 

***

 

 

 

Saison du Renouveau de l’An 1150

 

 

Le matin, Faryerkya marchait tranquillement dans les rues étroites de la ville de Gniursu. C’était le seul moment où il pouvait s’abandonner à ses pensées. Faryerkya était grand et beau. Il avait le teint très pâle. Il était jeune chez les elfes mais vieux chez les humains.  Il avait les cheveux châtains très clairs et ses amis disaient qu’en vieillissant, il ressemblerait à Vitalanën, le Vénérable de la Confrèrie. Il était calme, intelligent et solitaire. Encore des traits de caractère qui rappelait Vitalanën, la fermeté et la détermination en moins. Faryerkya n’avait jamais connu ses parents. Il avait été hébergé chez son oncle et sa tante sans recevoir beaucoup d’affection. Il ne possédait pas grande chose. Il aimait beaucoup s’instruire et lire. Il trouvait cette ville petite, sale et insignifiante. Il n’avait pas totalement tort. La ville était certes très peu éloignée de la capitale mais elle n’en était pas moins différente. La capitale était réputée pour être magnifique avec des habitations luxueuses et magnifiques. C’était tout le contraire de Gniursu. Les rues étaient sales et les bâtiments étaient délabrés. Faryerkya ne s’étonnait pas de voir les habitants se rebellaient contre l’autorité royale. Depuis que la reine avait pris le pouvoir aux dépens de son frère après la mort du roi, les choses n’allaient plus aussi bien qu’avant dans le royaume des elfes. Soudain, Faryerkya aperçut une bande de garçons qui s’approchaient de lui. Les garçons l’interpelèrent :

« Alors, Faryerkya, on se promène ? »

Cette bande de garçons n’avait jamais apprécié Faryerkya, le trouvant trop solitaire et peu amical. L’hostilité était réciproque. Aussi, Faryerkya leur passa devant sans mot dire. Les jeunes elfes continuèrent :

« Tu ne nous réponds pas ? Tu as trop peur de nous ? »

Faryerkya ne répondit toujours pas mais sa colère commençait à monter.

« Tu sais, la Confrérie passe cette après-midi en ville. La rumeur dit que les Confrères voudraient recruter un dernier Confrère. Je pense que tu vas encore te présentait mais que tu ne seras pas accepté… »

Après ce monologue, les elfes s’en allèrent en ricanant et laissèrent Faryerkya seul. Serait-ce vrai ? Les Confrères recrutent-ils vraiment quelqu’un ? Pensa-t-il. C’était son rêve secret : faire parti de la Confrérie aurait été quelque chose de merveilleux pour lui. Il fonça chez lui et demanda à son père l’exactitude des paroles des enfants.

L’oncle de Faryerkya se nommait Isidorn. Il était petit et gros : tout le contraire de Faryerkya. Isidorn avait un sale caractère. Il était toujours en train de maugréer envers sa femme et son neveu.

L’oncle de Faryerkya rabroua son neveu et lui confirma les paroles des jeunes elfes. Isidorn se demandait comment Faryerkya faisait pour n’être au courant de rien. Faryerkya n’en croyait pas ses oreilles. La Confrérie arrivait dans son village et en plus, elle recrutait un nouveau Confrère. Il devait se présenter et être accepté. Il était l’heure du repas et Faryerkya mangea rapidement le repas peu alléchant que sa mère lui avait préparé. Puis, il se précipita sur la place principale pour être le premier arrivé. Mais il attendit longtemps l’arrivée des Confrères.

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

Quand les Confrères arrivèrent, ce fut une agitation incroyable dans la ville de Gniursu. Faryerkya avait aperçu les jeunes elfes qu’il n’aimait pas, et quelques elfes de sa connaissance. Les Confrères montèrent sur l’estrade que les villageois avaient installée pour l’occasion. Le silence se fit aussitôt et ils prirent la parole :

« Bonjour à tous ! Dit Vitalanën. Nous sommes ici aujourd’hui pour plusieurs raisons. La première est de vous expliquer que votre demande concernant l’ajout de terres ne peut être accepté.

-       Mais pourquoi ? S’emporta un villageois.

-       Car la reine ne peut pas céder des terres à votre village, continua Idanya

-       La reine est une incapable ! répliqua un autre villageois.

-       La reine n’est pas une incapable et votre demande ne peut  être  acceptée.  Nous  pouvons cependant vous dire que si vous vous calmer, la Confrérie vous autorise à agrandir vos terres tout en restant raisonnable. Est-ce-que cette proposition vous convient ? Proposa Faolinios.

-       Cette proposition nous convient, répondit un vieil homme qui était le maire du village.

-       Alors ce problème est réglé, conclut Vitalanën. Voici maintenant la deuxième raison et sans doute la plus importante : comme vous le voyez, nous sommes quatre Confrères aujourd’hui. Nous cherchons à recruter un dernier Confrère. Je vous rappelle que pour recruter un Confrère, il faut choisir trois jeunes personnes puis leur faire passer des épreuves. Nous pensons trouver une de ces personnes ici. Je vous demanderai de vous séparer en deux parties : les jeunes elfes qui souhaitent être Confrère d’un côté et les elfes plus âgés et ceux plus jeunes mais qui ne veulent pas être Confrère de l’autre. Nous procéderons ensuite au recrutement. Je vous rappelle cependant qu’un Confrère ne sera pas forcément choisit…»

Ce mouvement se fit dans le silence le plus total. Il y avait six jeunes elfes qui souhaitaient être candidat pour devenir Confrère, dont Faryerkya. Vitalanën parcourut les elfes du regard. Quand ses yeux s’arrêtèrent sur Faryerkya, Vitalanën perdit son impassibilité et un léger tremblement le parcourut. Mais il reprit rapidement la parole :

         « Nous allons commencer par des épreuves physiques : combat à l’épée et course d‘endurance et de vitesse; puis des épreuves magiques. »

         Les épreuves commencèrent aussitôt à l’extérieur de la ville. La première épreuve fut un combat à l’épée. Les épées étaient en bois pour ne pas se blesser. Faryerkya dut se battre contre le meneur des elfes qu’il avait vu dans une des rues de Gniursu. Faryerkya ne s’était jamais battu à l’épée mais il sembla qu’il avait un don pour le maniement des armes car il gagna son combat avec la plus grande des facilités en virevoltant autour de son adversaire et en lui assenant des coups bien placés. Le combat gagné, il passa à la course d’endurance où il fut moins bon. Faryerkya devait faire cinq fois le tour de Gniursu sans s’arrêter. Il y arriva mais au bout du cinquième tour, il s’écroula devant Farnirk qui l’aida à se relever. Il n’arriva qu’en quatrième position. La course de vitesse correspondait plus à ses capacités et il gagna sa course haut la main, loin devant ses adversaires essoufflés. Faryerkya était très endurant.

Enfin arrivèrent les épreuves magiques. Touts les candidats, accompagnés des Confrères, se rendirent dans une grande salle. Les candidats s’assirent tous à une table et les Confrères leurs distribuèrent à chacun une petite pierre. Ils dirent ensuite aux candidats de prononcer chacun leur tour le mot « Levierth ».  Ce mot est un mot magique permettant de faire léviter un objet. Les Confrères expliquèrent à Faryerkya et aux autres elfes qu’il fallait s’imaginer la pierre voler et de prononcer ensuite la formule magique. Si un elfe réussissait à faire voler la pierre, il devrait ensuite dire « Stotepr » pour arrêter le flux magique. Le test commença. Le premier elfe se concentra et prononça le mot « Levierth ». Rien ne se passa. Le deuxième elfe essaya à son tour. Mais la petite pierre ne bougea pas. Le troisième elfe prononça la formule. La roche fut parcourue d’une légère onde mais la pierre ne lévita pas comme il était prévu. Ce fut le tour de Faryerkya. On entendit des ricanements dans la salle. Il se concentra. Il s’imaginait bien la petite pierre léviter comme s’il avait toujours fait ça et il dit « Levierth ». Il sentit comme des fourmillements dans les mains, ses doigts devinrent chauds. La pierre se souleva de la table tout doucement puis plus progressivement. La roche s’éleva à environ un mètre au dessus de la table puis se stabilisa. Devant les regards ébahis de ses compagnons, Faryerkya sentait que de l’énergie sortait de son corps en grande quantité. Il prononça rapidement le mot « Stotepr » et la pierre retomba sur la table.

Le silence se fit dans la salle. Personne ne prononçait un mot. Vitalanën prit la parole :

      « On dirait que quelqu’un a réussit l’épreuve. Voyons si un autre elfe arrive à faire léviter sa pierre. »

         Mais aucun autre ne réussit. A la fin de l’épreuve, Vitalanën vint voir Faryerkya et lui demanda s’il était toujours d’accord pour être prétendant à la Confrérie. Faryerkya ne comprenait pas ce qui lui arrivait et répondit « oui » tout de suite. Vitalanën demanda alors à Faryerkya d’aller voir ses parents pour leurs dire qu’il partait avec la Confrérie. Faryerkya s’exécuta tout de suite. Il courut chez lui et prévint son oncle et sa femme. Ceux-ci n’étaient pas retissant, au contraire. Ils donnèrent à Faryerkya ses maigres possessions el le laissèrent partit, pas du tout impressionner par l’exploit de Faryerkya : être prétendant à la Confrérie.

         Faryerkya retourna en courant rejoindre les Confrères. Quand il revint, tous les autres elfes étaient déjà partis. Il ne restait que lui et les Confrères. Vitalanën prit la parole :

-       Sais-tu monter à cheval ?

-       Oui, répondit Faryerkya

-       Nous allons partir en direction d’une autre ville pour chercher d’autres prétendants. Tu as un grand avantage d’être choisi en premier car tu auras plus de temps pour t’entraîner, expliqua Vitalanën

-       Je sais, répondit de nouveau Faryerkya.

-       Alors nous sommes parti, nous allons chevaucher toute la fin de la journée puis nous allons nous arrêter dans un village pour dormir. Voici ton cheval, il est à toi, conclut Vitalanën. »

Les Confrères et Faryerkya se mirent en route. Faryerkya était impressionné par le calme de Vitalanën, l’attitude sauvage de Farnirk – il ne savait pas encore que Farnirk était un loup-garou -, le silence d’Idanya et la force de persuasion de Faolinios. Mais Faryerkya n’aimait pas vraiment Faolinios. Il le trouvait hautain, trop sûr de lui et quelque chose le gênait chez ce Centaure.

Cependant, trop émerveillé par l’idée d’être prétendant à la Confrérie, Faryerkya ne comprenait pas ce qui lui arrivait : il était avant le « martyr » du village et il se retrouvait maintenant en train de galoper au côté des personnes les plus puissantes de l’Ilinaya. Le rêve de Faryerkya se réalisait…

La petite troupe arriva sans encombre dans le petit village de Furtyma où elle fut reçue très respectueusement dans une petite auberge. Chaque Confrères et Faryerkya prirent une chambre et la rejoignirent.

Faryerkya s’endormit rapidement, en passant aux merveilleux événements qui avaient bouleversé sa vie, mais en ne sachant pas qu’il ne serait plus jamais le même.

 

 

 

 

        

 

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