Chapitre 3

 

 

 

         Les Elfes sont grand, agile, rapide et beau. Ils possèdent des oreilles pointues, un nez droit. Leurs cheveux sont souvent blancs ou noirs et leurs yeux bleus ou verts. Très sveltes, les elfes se déplacent avec grâce. Les elfes ont rarement des barbes.

         (…)

         Les Elfes possèdent des terres à l’Ouest de l’Ilinaya. Le relief est très diversifiés (plaine, montagne, vallée, …). Il y a également de nombreuses sources d’eau. Les fleuves ruisseaux sont très présents et la mer qui borde le royaume elfique au Sud est d’une beauté exceptionnelle. Les villes construites par les Elfes sont édifiées dans un style elfique très prononcés : les bâtisses sont gracieuses et s’élancent vers les cieux.

         (…)

         Les Elfes possèdent une longévité exceptionnelle. Ils peuvent vivre plus de 8 siècles. L’elfe le plus âgé qui est vaincu a atteint l’âge de 1237 ans. De plus, arrivés à l’âge adulte, ce qui arrive vers les 150 ans, les Elfes ne vieillissent pas ou peu.

         (…)

         Les Elfes sont très intelligents. Les Elfes sont très raffinés. Cela est du à leur longévité exceptionnelle. Les Elfes les plus âgés possèdent une vue sur le monde et sur leur vie très pointue et très lucides. De par cette vie très longue, les Elfes sont souvent nostalgiques et mélancoliques.

Les Elfes vivent proches de la Nature. Aussi, ils possèdent un savoir presque illimité sur les arbres et les plantes.

Les Elfes sont très curieux et veulent tout savoir. Aussi, ils apprennent le plus de choses possibles. Les plus vieux elfes sont parfois des vraies Encyclopédies vivantes.

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Les Elfes ont un don pour la magie. C’est pour ça que la majorité des membres de la Confrérie sont des hommes. Leur puissance magique se développe dès la naissance. Il n’est pas étonnant de voir un enfant faire exploser une lampe ou un autre objet similaire sans le vouloir, simplement parce qu’il n’arrive pas à canaliser son énergie. La puissance magique des Elfes se développe avec l’âge et les Elfes deviennent de plus en plus puissant, excepté certains cas.

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Les Elfes possèdent une vue et une ouïe surdéveloppées. Ils peuvent voir dans la nuit très facilement. Les Elfes peuvent voir très loin. Un elfe aveugle est très rare car les Elfes possèdent une immunisation contre ce handicap. Les Elfes entendent tout ou presque. Aucun bruit ne leur échappe. Certain elfes qui développent ce sens à l’extrême  peuvent entendre à plusieurs kilomètres à la ronde.

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Les Elfes maîtrisent de nombreuses armes. Leur arme favorite est l’arc. Ils possèdent une telle précision avec cette arme qu’ils peuvent toucher une cible mouvante à 50 mètres. De nombreux elfes maîtrisent également l’épée. Ils sont très doués avec cette arme et ils sont réputés pour avoir un style flamboyant tourné vers l’attaque. Le javelot et la lance conviennent également aux elfes. Cependant, les armes lourdes comme les haches ou les hallebardes ne leurs conviennent pas.

(…)

Les Elfes adorent les chevaux. Ils savent tous ou presque ponter à cheval par naissance. Ils possèdent un grand lien avec cet animal.

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Les Elfes possèdent une organisation hiérarchique très développés. Ils sont dirigés par un roi – désignés dépare en fils – qui nomme ces ministres. De plus, ils existent des familles dites Nobles de par leurs richesses et leurs intelligences. Les Elfes possèdent une armée composée de soldats à pieds – archers, guerriers, mages -, de soldats montés à cheval – archers, guerriers -, et de chefs hiérarchisés. Aussi, le Chef de l’armée est une des personnes les plus puissantes du royaume elfique.

(…)

Les Elfes croient en de nombreux dieux ou divinités. Le Dieu principal est Dimanoh, Dieu de la Vie. Un autre Dieu est très important : Vidoymna, Dieu de la Mort. Cependant, malgré ces nombreuses croyances, la religion est un peu importante chez les Elfes.

(…)

Etude sur les Elfes

Norima,

Noble Elfe, Historien et Spécialiste des Elfes

(582 – 1025)

 

 

 

 

***

 

 

 

Saison du renouveau de l’An 1225

 

 

Le lendemain matin, Faryerkya se leva très tôt et sortit de l’hôtel. Il vit Vitalanën non loin de son cheval, assis sur un muret, à contempler le paysage.

Celui-ci n’était pas vraiment beau. Le village tombait presque en ruine et les alentours étaient composés uniquement de champs abandonnés.

Faryerkya s’approcha de Vitalanën. Le jeune elfe pouvait apercevoir les deux épées de Vitalanën et son bouclier. Soudain, Vitalanën disparut d’un coup. Quelques secondes plus tard, Faryerkya reçut une tape sur l’épaule. Faryerkya fit un bond tellement sa peur fut grande. Puis, Vitalanën réapparut tout de suite en riant. Il dit :

« Bonjour, Faryerkya. Tu t’es réveillé tôt aujourd’hui.

-       Oui, Vitalanën.

-       Nous allons effectuer ta première leçon. Nous allons faire un combat à l’épée. Mais avant tout, il t’en faut une. »

Et Vitalanën prit le chemin de la ville. Faryerkya lui emboîta le pas. Les rues de la ville étaient étroites et malsaines. A l’inverse, les magasins étaient luxueux et beaucoup de choses pouvaient y être achetées. Vitalanën s’arrêta devant le forgeron du village et il rentra dans la boutique.

La forge était grande et des épées, des boucliers, des armures étaient entassés sur le râtelier en attendant quelqu’un qui voudrait les acheter.

Le forgeron était petit et trapu. Il était cependant très musclé. Il avait les cheveux noirs, une longue barbe noire et des sourcils très épais. Le forgeron prit la parole sans lever la tête, sans se douter qu’il avait affaire au Vénérable de la Confrérie :

«  Alors, mon brave. Qu’est ce que je peut faire pour toi ?

-       Je voudrais une arme, une cotte de maille, des gantelets, un heaume et un bouclier pour ce jeune elfe. »

Etonné par cette commande faramineuse, le forgeron daigna enfin lever la tête de son travail. Il remarqua enfin Vitalanën et ses épées. Il dit, tout de suite plus respectueux :

         « Bonjour ; Vénérable. Je vous prie de m’excuser. Je n’ai pas l’habitude de voir des personnages comme vous dans ma boutique. Vous avez vos épées sur vous !

         Le regard du forgeron s’illumina

         « Pourrais-je les voir ?

         Vitalanën pour réponse, sortit ses épées du fourreau et les donna au forgeron. Celui-ci était médusé devant la qualité de ces armes. Mais il était aussi intimidé par la puissance dévastatrice de ces épées. Il rendit vivement les épées à Vitalanën. Le forgeron continua :

         «  Alors, c’est pour ce jeune elfe que vous voulez tout ces articles ?

-       Oui, c’est bien pour lui, répondit Vitalanën.

-       Nous allons commencer par l’épée. »

Le forgeron se dirigea vers un râtelier et Faryerkya le suivit. Le forgeron prit une première épée et la donna à Faryerkya. C’était un braquemard, une épée courte à double tranchant mais très petite. Faryerkya fit quelques mouvements avec la lame mais l’épée ne lui convint pas et il la rendit au forgeron.

Le forgeron prit une deuxième épée. C’était une épée à la garde presque inexistante, très souple, très légère et donc très fragile. L’épée se prend à une main. Faryerkya prit l’épée et recommença ses mouvements, ses fentes, ses coups d’estoc, … Faryerkya aimait cette épée mais ce n’était pas le prolongement de sa main. Alors Faryerkya rendit l’arme au forgeron.

L’elfe barbu prit une troisième épée. C’était une épée longue à deux mains.  Faryerkya essaya cette nouvelle arme mais il vit tout de suite que l’épée ne convenait pas à son style. Cette arme était une arme qui favorisait la force et Faryerkya n’en avait pas beaucoup. Il rendit de nouveau l’épée.

Le visage du marchand s’éclaira. Il sortit une autre épée du râtelier. C’était une rapière destinée à toucher par l’estoc sans tranchant. La garde était magnifique et la lame fine et flexible. Faryerkya la prit dans ses mains et essaya de nouveau. Cette lame était le prolongement de sa main comme il l’attendait mais l’absence de tranchant le chagrinait.

Faryerkya hésitait. Devait-il prendre la deuxième épée qui convenait plus à son style de combat ou la rapière qui était un prolongement de sa main ?

Il opta finalement pour la première épée qui convenait vraiment à son style de combat. Le forgeron parut étonné mais ne dit rien. Quant à Vitalanën, il n’avait pas dit un mot depuis son entrée dans le magasin et sa courte discussion. Le petit elfe trapu reprit la parole :

« Passons au bouclier… »

En passant devant le comptoir, le forgeron y déposa l’épée et se dirigea vers le râtelier des boucliers.

Le forgeron prit un premier bouclier. Un bouclier rond. Faryerkya regarda le bouclier, essaya de le manier et le rendit tout de suite au forgeron.

Celui-ci sortit un deuxième, semblable à celui de Vitalanën. Faryerkya recommença ses mouvements incessants. Ce bouclier lui convenait parfaitement. Il le dit au forgeron qui le déposa en compagnie de l’épée sur le comptoir.

Le forgeron se dirigea ensuite vers les heaumes. Il sortit un casque qui protégeait toute la tête, avec une bonne aération et une bonne vue. Ce casque était nommé barbute. Faryerkya le mit et il ne lui convint pas.

L’elfe sortit un deuxième casque appelé salade. Il était de forme ronde équipée d’une visière et d’une forme allongée à l’arrière. Faryerkya l’essaya mais ses mouvements de tête étaient trop limités et sa vision restreint. Aussi, il rendit à son  propriétaire le casque.

Le forgeron sorti un autre casque appelé Armet, petit casque fermé. Mais il ne convint pas non plus à Faryerkya.

L’elfe sortit encore et encore des casques et ce fut à chaque fois le même résultat : Faryerkya n’aimait pas ses casques qui limitait la vue. Il se contenta donc d’une simple cotte de maille appelé cervelière qui protégeait le crane mais pas le visage.

Ensuite, le forgeron sortit des gantelets et une cotte de maille à la taille de Faryerkya. Au moment de payer, Vitalanën sortit son argent mais le forgeron refusa :

« Non, Vénérable, je ne veux pas de votre argent, vous nous protégez toute l’année, vous avez exaucez mon rêve en me montrant vos épées. Je ne peux accepter. Je vous offre tout cet équipement. »

         Pour simple réponse, Vitalanën sortit de l’argent de sa poche et le posa sur le comptoir. Il y avait bien plus que ce que Vitalanën devait. En retour, Vitalanën prit l’arme et l’équipement et sortit de l’établissement sans aucun mot.

         Vitalanën revint sur ses pas et il revint devant l’auberge où il était il y a quelque temps. Et Vitalanën commença la première leçon avec Faryerkya :

         « Nous allons faire un combat à l’épée. Pour ne pas nous blesser, nous n’allons pas porter les coups. Je prendrai mes deux épées et tu as le choix de t’équiper de ton armure ou non. C’est la tienne à présent, tu en fais ce que tu souhaites. »

         Faryerkya s’équipa de son armure et commença le combat. Le jeune elfe remarqua tout de suite que Vitalanën ne lui ferait pas de cadeau.

Au début du combat, les deux combattants se tournèrent autour, se jaugeant, comme des bêtes prêts à s’abattre à la moindre défaillance… Ce fut Vitalanën qui porta la première attaque. Il fit une feinte avec sa première épée à la taille et avec l’autre, le Vénérable frappa Faryerkya sur le haut du crane, du plat de l’épée. Faryerkya n’avait rien vu venir, aussi surpris par la vitesse du coup que par l’intelligence du mouvement. A ce moment, Faryerkya était déjà sonné. Il savait très bien que Vitalanën était bien meilleur bretteur que lui et qu’il l’avait a peine effleuré de sa lame, tellement la spontanéité l’avait comme « paralysé ». Faryerkya  se reprit mais déjà, Vitalanën attaquait de nouveau.

Faryerkya se ressaisit et esquiva Vitalanën qui fonçait sur lui, en tout cas, il le crut. Vitalanën avait de nouveau feinter : avec son épée, il frappa dans la jambe de Faryerkya qui tomba lourdement au sol. Faryerkya était de nouveau médusé devant les ruses de Vitalanën. Il refusa de se lever, restant au sol, essayant de retrouver son souffle.

Vitalanën dit :

-       Allez, relève toi Faryerkya !

-       Non, je n’en peux plus. Vous êtes bien trop fort pour moi.

-       Ce n’est pas comme ça que tu deviendras un Confrère, Faryerkya. Il faut apprendre à supporter ses douleurs.

Et il tourna les talons. Faryerkya fut pris de remords, il se releva et courut vers Vitalanën. Il cria :

-       Vitalanën, revenez !

Celui-ci se retourna. Son visage habituellement calme était maintenant autoritaire et il y avait une ombre de colère dans son regard :

-       Déjà, ne me donne pas d’ordres. Puis, tu ne voulais pas continuer, c’est ton droit, mais maintenant, ne me demande plus de recommencer à me battre.

-       Mais, Vitalanën, j’étais fatigué, frustré !

-       C’est ce que je te reproche.

Et Vitalanën tourna les talons. Il rentra dans l’hôtel, la porte se referma sans bruit derrière lui, laissant Faryerkya seul.

         Celui-ci  s’assit par terre. Il commença à méditer, réfléchissant à son comportement. Il savait que s’il voulait devenir Confrère, il fallait qu’il apprenne à gérer ses douleurs. Il avait un avantage d’être le premier candidat choisi – il avait plus de temps pour s’entrainer – et Faryerkya devait en profiter.

 

 

 

 

***

        

 

        

 

Il était encore tôt. Après un long moment, les autres Confrères sortirent de l’hôtel, Vitalanën en tête, parlant à son fidèle Commandeur : Farnirk. Les 2 Confrères étaient en pleine discussion. Discussion animée, observa Faryerkya. Celui-ci pensa tout de suite que Vitalanën parlait de lui à Farnirk. Mais il se trompait. Vitalanën parlait du trajet à suivre pour atteindre la ville suivante.

Les Confrères s’approchèrent de Faryerkya et ils lui dirent qu’il fallait partir. Faryerkya se leva et se rangea dans la file suivant Vitalanën. Arrivée devant les chevaux, la troupe monta chacun un cheval et se mit en route.

Comme la veille, le début du trajet se fit sans bruit, la troupe quittant le village sans bruit, comme elle y était arrivée.

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

         La route était sinueuse, plate et monotone. Faryerkya s’ennuyait, sur son cheval, sans rien d’autre à faire que regarder toujours le même paysage défiler sous ses yeux.

         Bientôt, la route changea brutalement de physionomie : la route plate et dégagée laissa place à un chemin sinueux, entouré de foret épaisse, l’altitude du chemin, montant et descendant, au gré des collines infinissables. Vitalanën se retourna et dit :

-       Faites attention. Selon les rumeurs, des bandits rodent dans ces forets.

         Faryerkya sut que Vitalanën ne s’inquiétait pas pour sa propre sécurité, ni pour celle de Farnirk, ni d’Idanya ni de Faolinios. Pourquoi le vénérable de la Confrérie s’inquièterait pour de pauvres bandits ! Vitalanën s’inquiétait pour Faryerkya, et pour personne d’autre.

         Au fil de la route, la forêt se faisait de plus en plus sombre et inquiétante. Faryerkya sentit que la peur montait en lui. Et à juste raison.

         Soudain, une bande d’individus sortit des arbres poussant de grands cris, montés sur des chevaux. Un des bandits avait bandé un arc, la flèche partit et se planta dans l’épaule de Faryerkya. Celui-ci tomba de son cheval et s’évanouit sous le choc brutal du sol contre sa tête.

         Et déjà, les autres Confrères étaient en mouvement, ils descendirent de leurs chevaux. Vitalanën évalua la situation, il y avait environ une dizaine de bandits, ne comprenant toujours pas à qui ils avaient à faire.

         Vitalanën bondit, Idanya lança un sort, Farnirk se je ta sur un adversaire et Faolinios, regardant l’état de Faryerkya. Déjà, des bandits gisaient au sol. Les autres voleurs poussèrent des cris et prirent la fuite. Le Vénérable ordonna à ses compagnons de ne pas les poursuivre.

         Vitalanën regarda l’état de Faryerkya. Il prononça un sort. Tout de suite après, Faryerkya reprit conscience. Il regarda son bras, son regard s’angoissa, ses traits se crispèrent. Il dit :

-       Que m’est-il arrivé ?

-       Tu t’es évanoui, suite à l’arrivée de bandits, répondit Vitalanën.

         Il poursuivit :

-       Maintenant, attends-toi à une grande douleur.

         Sur ces mots, Vitalanën empoigna la flèche plantée dans le bras de Faryerkya et la sortit du membre d’un coup sec. Faryerkya poussa un cri de douleur. Déjà, Vitalanën sortait de sa sacoche des bandes de tissu qui serviraient à arrêter l’hémorragie. Il entourait le bras de Faryerkya de bandages. Faryerkya dit, ses paroles crispées par la douleur :

-       Pourquoi ne m’avoir pas soigné par la Magie ?

-       Parce que je viens de l’utiliser sur toi pour te réanimer. Et quand on utilise la Magie sur quelqu’un qui n'est pas habitué à celle-ci, la cible peut être atteint d’un mal plus grand encore que la blessure ou la douleur initiale.

-       Quel est ce Mal ? Pourrais-je avoir des explications ?

         Vitalanën répondit par un simple mot :

-       Non. Tu en es encore trop tôt dans ta formation.

         Il continua, ne tenant pas compte de la mine défaite de Faryerkya, plus que jamais déçu par le Confrère, Vitalanën refusant de répondre à une des questions concernant la plus grande fascination de Faryerkya :

-       Poursuivons notre route et sortons de cette foret au plus vite.

         La troupe se remit en selle, Faryerkya aidé par Farnirk. Celle-ci partit au galop, respectant les ordres du Vénérable, déjà irrité par son début de journée :  le comportement de Faryerkya puis par l’attaque des bandits. La troupe atteint rapidement la ville suivante.

 

 

 

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